Juil. 2016
La messagerie, un mal nécessaire ?
Il y a un an, la liquidation judiciaire de MoryGlobal était prononcée mettant fin à une succession de redressements et laissant sans emploi 2150 personnes. Le groupe issu de la fusion de Mory et Ducros, deux entreprises déjà en difficulté, n’est jamais parvenu à devenir rentable.
Simultanément, les failles de la messagerie traditionnelle sont mises en lumière par de nombreuses déclarations :
Pourtant, la forte croissance du commerce électronique, se traduisant par l’augmentation des livraisons de colis, aurait pu alimenter le développement de cette activité. Dans les faits, cette opportunité profite essentiellement aux entreprises de fret express (Fed Ex, DHL, Chronopost…), capables de livrer des petits colis dès le lendemain de la commande. La messagerie concerne le transport de colis de 30 kg à 3 T, impliquant groupage puis dégroupage, pour des livraisons effectuées en 48h-72h. Elle représente un marché d’environ 5 Md €, dont les acteurs majeurs sont Geodis Calberson, DB Schenker, Kuehne+Nagel, Gefco, Heppner, Dachser, Ziegler et Norbert Dentressangle. Les envois traités par la messagerie proviennent principalement de l’industrie manufacturière. Or ce secteur est ralenti depuis 2008 et les perspectives de reprise restent limitées :
Face à la restructuration engagée de ce secteur et fort de son expertise développée par l’accompagnement de nombreux acteurs du transport européen, Mawenzi Partners souhaite apporter son regard sur une question essentielle : Sur ce marché sur-capacitaire en France, la seule voie possible est-elle la disparition des acteurs déficitaires ?
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